De plus en plus de psychologues et thérapeutes se retrouvent confronté à un épuisement professionnel, le fameux burn-out. Comment faire face à l’incapacité de continuer à exercer notre métier comme avant ? Faut-il absolument se reconvertir pour se préserver et se reconstruire ou peut-on continuer à être psychologue et exercer notre métier de manière radicalement différente ?
« Je n’arrive plus à exercer mon métier de psychologue »
« Je n’y arrive plus »
Pour beaucoup de psychologue et thérapeute, cet aveu n’est pas anodin. Il sous-entend un aveu de faiblesse, une défaite, un échec dans son parcours professionnel. La terrible sensation de ne pas être à la hauteur, ne pas être assez fait instantanément revenir le syndrome de l’imposteur qu’on avait réussi à plus ou moins apprivoiser depuis toutes ces années.
Et puis ensuite, il y a cette question : « si je n’arrive plus à exercer mon métier, qu’est-ce je vais faire ? »
Mon métier, ma valeur ?
Très souvent, nous avons tendance à nous présenter auprès des autres par notre métier.
Je suis psychologue.
Je suis hypnothérapeute.
Je suis diététicienne.
Je suis thérapeute.
Le problème, c’est que lorsque notre métier ne reflète plus vraiment notre réalité actuelle, nous nous retrouvons confronté à cette question existentielle : qui suis-je ?
C’est le cas des personnes qui partent à la retraite et tombent en dépression, car ils ont l’impression d’avoir perdu quelque chose, qu’il leur manque une partie d’eux-mêmes.
Et puis disons les choses telles qu’elles sont. Un métier aujourd’hui n’est pas juste un métier. C’est un statut social. Notre métier vient dire implicitement bien plus de chose que les paroles qui sortent de notre bouche.
En parallèle de mes études de psychologie, j’étais à la fois équipière polyvalente dans une chaîne de restauration rapide et conseillère de vente dans un magasin de prêt-à-porter. Je voyais bien la différence de traitement et de respect que les gens m’accordaient selon que j’étais derrière une caisse ou derrière un bureau.
Certains métiers imposent le respect, l’admiration et témoignent de la réussite d’une personne.
Être psychologue, être thérapeute a une connotation favorable auprès de la majorité de la population. On donne de notre personne pour aider nos patients. Nous sommes notre propre outil de travail. C’est noble et respectable.
Selon si j’accorde ma valeur à mon métier et que je ne suis plus en mesure de l’exercer, ça veut dire que je ne vaux plus rien ?
Si notre métier définit notre identité, c’est dangereux parce que ça vient toucher directement notre estime de soi. Et si on n’y arrive plus, ça veut implicitement dire qu’on n’a plus de valeur.
Faire le deuil de l’identité de notre métier de thérapeute
La première étape est de se redéfinir autrement, de se détacher de cette sphère professionnelle et de prendre conscience que nous ne sommes pas que notre métier.
Je sais à quel point c’est difficile parce que pendant mes études de psychologie, j’ai été conditionné à une certaine façon de penser. Après 5 années d’études à la fac, je suis ressortie avec beaucoup de théorie et une capacité incroyable à me remettre en question, mais très peu d’outils concrets pour aider mes futurs patients. J’avais la sensation d’avoir été formaté.
Je n’étais plus juste moi, j’étais psychologue. Pas étonnant que notre identité professionnelle a fini par prendre le pas sur notre identité tout court.
Ce qui va être libérateur pour vous aujourd’hui, c’est de faire le deuil de cette identité professionnelle, de la façon dont on vous a poussé à exercer votre métier, car en réalité ce n’est pas la seule manière d’exercer.
Vous n’avez pas besoin de faire une reconversion.
Vous pouvez être psychologue autrement.
Vous pouvez continuer à être thérapeute en exerçant votre métier d’une manière totalement différente de celle qu’on vous a apprise.
Revenez à vous et demandez-vous ce que vous voulez vraiment.
Si tout était possible et que personne n’allait vous juger pour vos choix, qu’auriez-vous vraiment envie de faire ?
Souvent, c’est ouvrir un centre d’équi-thérapie, proposer des retraites sur la confiance en soi, ne travailler que 3 jours par semaines et ne prendre que 3 patients chaque jour sur des thématiques bien précises, faire des séances d’hypnose sur la plage ou encore écrire des livres romancés sur des sujets de psychologies.
La seule limite est celle que vous vous imposez.
Le plus dur est de réussir à penser en dehors du cadre.
Vous voulez savoir ce que j’ai fait de mon côté après avoir fermé mon cabinet libéral ?
J’ai décidé de me consacrer à la création de programmes en ligne autour du sujet de la perte de poids. C’est comme ça que je continue à être psychologue. J’amène mes clientes à réfléchir à la question du surpoids en plongeant dans la compréhension de leur histoire personnelle.
Ça me permet de travailler de chez moi et de nourrir mon besoin de transmission et de créativité.
Cette expérience a donné lieu à ma deuxième activité puisqu’aujourd’hui je forme les thérapeutes épuisés par le libéral à créer leur propre programme en ligne grâce à l’École Liberté Libérale.
Si aujourd’hui, vous n’y arrivez plus, ça ne veut pas dire que vous n’êtes pas à la hauteur. Ça veut juste dire que vous avez l’opportunité de vous écouter vraiment et de repenser votre métier d’une manière qui vous conviendra et non pas de l’exercer de la manière dont on vous l’a imposé. C’est une opportunité extraordinaire, mais qui demande de faire le deuil de l’identité de votre métier comme vous l’avez en tête c’est-à-dire bien cadré, rigide et socialement accepté.
Et comme c’est un processus qui demande plus ou moins de temps, le meilleur moyen d’y arriver c’est de s’entourer de personne qui sont déjà passées par ce chemin. N’hésitez pas à me suivre sur Instagram et Linkedin pour découvrir cette nouvelle réalité qui est possible et qui est la mienne aujourd’hui.